Des années 80 émerge la figure naissante du « nouvel homme » , inspirée par Jean-Paul Gauthier, qui s’affranchit des codes traditionnellement masculins. Les podiums de la Fashion Week d’aujourd’hui poursuivent cette mise en lumière sur l’image androgyne et l’abolition des genres tout en réinventant continuellement les classiques. Mais du fantasque de Rick Owens aux paillettes d’Amiri ou aux couleurs achalandées de Loewe, comment s’y retrouver dans cet éclectisme d’abondance extravagante ? En effet, que porter de « normalisé » pour sortir flâner dans son quartier tout en étant à la mode sans attirer les regards interdits des voisins, ou bien qu’enfiler le soir de chic pour un « date » mais de simple et confortable après une dure journée de labeur ? Nous vous aiguillons en sélectionnant pour vous cinq maisons qui nous ont envoutés par la splendeur de leurs coupes, leur élégance charmeuse et la générosité de leurs idées.
Dans l’ordre chronologique nous avons retenu Givenchy, qui le 17 janvier 2024 a présenté au sein des murs habituels de l’Hôtel Caraman sa nouvelle collection homme automne-hiver 2024-2025. Les mannequins descendent le grand escalier, dont la rampe aux courbures légères et délicates en fer forgé répond aux silhouettes chic et élancées des pantalons et manteaux allongés. Se sculpte au fur et à mesure du défilé une image d’une simplicité complexe par un mélange de distinction sobre et de classique revisité.
Givenchy incarne les exigences ancestrales du style continental à travers une dizaine de longs manteaux aux lignes nettes, des pantalons de tailleurs droits, sans revers, tombant abondamment sur des chaussures en cuir suivant la bella figura italienne des années 50. La maison ne présente qu’une trentaine de looks, mais elle dévoile vite la profondeur de son essence. Les touches de différents styles sont uniformisées dans une élégance à la Givenchy. Elle sait réinventer le costume traditionnel comme cette veste queue-de-pie moderne par son minimalisme, la neutralité des tons bleu marine qui l’accompagnent. Inversement, c’est aussi ce même choix de couleur d’une tendance uniforme qui viendra ennoblir le populaire blouson en jean. Les divers pulls à cols roulés, éléments basiques, élèvent la figure en rallongeant davantage la silhouette du cou. Certaines pièces plus osées ou féminines, le manteau de rockstar à poil long ou la veste de tailleur aux manches fendues, apportent une originalité naturelle qui vient contrebalancer la sagesse du traditionnel.
C’est un ensemble de propositions suffisamment variées pour y piocher sans compter, au moins avec les yeux, à condition de cultiver cette attirance pour l’élégance tout en sculptant son œil au bon goût.
Dans l’ordre chronologique nous avons retenu Givenchy, qui le 17 janvier 2024 a présenté au sein des murs habituels de l’Hôtel Caraman sa nouvelle collection homme automne-hiver 2024-2025. Les mannequins descendent le grand escalier, dont la rampe aux courbures légères et délicates en fer forgé répond aux silhouettes chic et élancées des pantalons et manteaux allongés. Se sculpte au fur et à mesure du défilé une image d’une simplicité complexe par un mélange de distinction sobre et de classique revisité.
Givenchy incarne les exigences ancestrales du style continental à travers une dizaine de longs manteaux aux lignes nettes, des pantalons de tailleurs droits, sans revers, tombant abondamment sur des chaussures en cuir suivant la bella figura italienne des années 50. La maison ne présente qu’une trentaine de looks, mais elle dévoile vite la profondeur de son essence. Les touches de différents styles sont uniformisées dans une élégance à la Givenchy. Elle sait réinventer le costume traditionnel comme cette veste queue-de-pie moderne par son minimalisme, la neutralité des tons bleu marine qui l’accompagnent. Inversement, c’est aussi ce même choix de couleur d’une tendance uniforme qui viendra ennoblir le populaire blouson en jean. Les divers pulls à cols roulés, éléments basiques, élèvent la figure en rallongeant davantage la silhouette du cou. Certaines pièces plus osées ou féminines, le manteau de rockstar à poil long ou la veste de tailleur aux manches fendues, apportent une originalité naturelle qui vient contrebalancer la sagesse du traditionnel.
C’est un ensemble de propositions suffisamment variées pour y piocher sans compter, au moins avec les yeux, à condition de cultiver cette attirance pour l’élégance tout en sculptant son œil au bon goût.
Le créateur belge choisit à nouveau un espace brut parisien pour sa nouvelle collection automne-hiver présentée le 18 janvier 2024, qu’il anime de ses créations éclectiques colorées.
Ordonnées par thématiques de nuances sombres ou lumineuses, Dries Van Noten s’approprie tous les genres, du costume étroit au pantalon extra large, pour un total de 62 looks naturels chic et décontractés. C’est dans un esprit foisonnant et expérimental qu’il dévoile ses pièces originales aux textiles réfléchis et détournés, notamment à travers l’usage du jean. De ce bleu de travail jaillissent les indispensables du gentleman comme le trenchcoat ou le tailleur en jean clair. A contrario, c’est le velours, matière noble, qui sert à confectionner une veste cargo aux fonctions historiquement militaires. Les codes s’entrecroisent, se mêlent, tout est permis, mais au regard d’une réflexion sur la silhouette que le volume d’écharpes excentriques et gants d’opéra viennent amplifier.
Chez Dries Van Noten la ligne conductrice est claire : polyvalence passepartout discrète mais osée.
Le créateur belge choisit à nouveau un espace brut parisien pour sa nouvelle collection automne-hiver présentée le 18 janvier 2024, qu’il anime de ses créations éclectiques colorées.
Ordonnées par thématiques de nuances sombres ou lumineuses, Dries Van Noten s’approprie tous les genres, du costume étroit au pantalon extra large, pour un total de 62 looks naturels chic et décontractés. C’est dans un esprit foisonnant et expérimental qu’il dévoile ses pièces originales aux textiles réfléchis et détournés, notamment à travers l’usage du jean. De ce bleu de travail jaillissent les indispensables du gentleman comme le trenchcoat ou le tailleur en jean clair. A contrario, c’est le velours, matière noble, qui sert à confectionner une veste cargo aux fonctions historiquement militaires. Les codes s’entrecroisent, se mêlent, tout est permis, mais au regard d’une réflexion sur la silhouette que le volume d’écharpes excentriques et gants d’opéra viennent amplifier.
Chez Dries Van Noten la ligne conductrice est claire : polyvalence passepartout discrète mais osée.
Ami flamboie de nouveau le 18 janvier 2024 dans le 16e arrondissement, à travers une collection qui rayonne de tous ses feux automnaux. La marque d’Alexandre Mattiussi s’emploie à ancrer ses créations dans une atmosphère parisienne que réverbère la projection de monuments typiques de la ville lumière.
Il s’agit de projeter aux yeux du monde entier ce qui fait, selon lui, la substance si prisée et particulière d’un chic confortable à la française. Pourtant, il va piocher pour cela dans l’ancienne école américaine qui privilégiait les épaules et pantalons larges, que préférait l’acteur Clark Gable aux tailleurs britanniques étroits et guindés. Cette influence se promeut à travers de nombreux costumes amples, pantalons souples, dans une majorité de tons chaleureux et uniformes du beige au marron. Ils se déclinent en chemises, vestes et manteaux aux boutons d’un scintillement apparent, pantalons, pantacourts, et jupes pour les looks féminins couplés en miroir.
Ces diverses pièces d’une belle cohérence inspirent une longue balade dans les ruelles lutéciennes, armé de boots ou derbies à semelle crantée commodes à la marche. Leur glaçage verni associé aux gants en cuir définit l’image moderne du cool gentleman. Ami permet ainsi de sillonner chaque coin de la capitale tout en explorant ses endroits les plus intimement privilégiés.
Ami flamboie de nouveau le 18 janvier 2024 dans le 16e arrondissement, à travers une collection qui rayonne de tous ses feux automnaux. La marque d’Alexandre Mattiussi s’emploie à ancrer ses créations dans une atmosphère parisienne que réverbère la projection de monuments typiques de la ville lumière.
Il s’agit de projeter aux yeux du monde entier ce qui fait, selon lui, la substance si prisée et particulière d’un chic confortable à la française. Pourtant, il va piocher pour cela dans l’ancienne école américaine qui privilégiait les épaules et pantalons larges, que préférait l’acteur Clark Gable aux tailleurs britanniques étroits et guindés. Cette influence se promeut à travers de nombreux costumes amples, pantalons souples, dans une majorité de tons chaleureux et uniformes du beige au marron. Ils se déclinent en chemises, vestes et manteaux aux boutons d’un scintillement apparent, pantalons, pantacourts, et jupes pour les looks féminins couplés en miroir.
Ces diverses pièces d’une belle cohérence inspirent une longue balade dans les ruelles lutéciennes, armé de boots ou derbies à semelle crantée commodes à la marche. Leur glaçage verni associé aux gants en cuir définit l’image moderne du cool gentleman. Ami permet ainsi de sillonner chaque coin de la capitale tout en explorant ses endroits les plus intimement privilégiés.
Le défilé d’Hermès homme foule les dalles du palais d’Iéna le 20 janvier 2024. On y retrouve des coupes plus traditionnellement européennes, toujours entre le choix du droit ou du plus ajusté. Souvent en 7/8e, 44 looks vont du décontracté au plus habillé dans une attention particulière accordée aux motifs, au jeu des textures souligné par une mise en valeur perpétuelle du cuir, qui remonte à l’histoire sellière de la maison.
Les appliques en cuir des manteaux s’assortissent aux sacs mais surtout aux pantalons, également en cuir, dont l’aisance de la coupe droite vient casser l’image transgressive pour le rendre finalement plus accessible. Les lignes ultra soignées sont toujours remises au goût du jour chaque saison. Le retour de l’argyle et des motifs tie and dye porte les touches de couleurs qui tonifient la tonalité plus cendreuse de la collection. Ainsi, un imperméable bleu minéral ou un pull orangé rehaussera un costume prince-de-galles trop classique.
Ce défilé, solide dans ses lignes, paraîtra peut-être ennuyeux pour certains mais il démontre encore une fois le savoir-faire supérieur de la maison tout en proposant un grand nombre de pièces rassurantes par leur portabilité évidente.
Le défilé d’Hermès homme foule les dalles du palais d’Iéna le 20 janvier 2024. On y retrouve des coupes plus traditionnellement européennes, toujours entre le choix du droit ou du plus ajusté. Souvent en 7/8e, 44 looks vont du décontracté au plus habillé dans une attention particulière accordée aux motifs, au jeu des textures souligné par une mise en valeur perpétuelle du cuir, qui remonte à l’histoire sellière de la maison.
Les appliques en cuir des manteaux s’assortissent aux sacs mais surtout aux pantalons, également en cuir, dont l’aisance de la coupe droite vient casser l’image transgressive pour le rendre finalement plus accessible. Les lignes ultra soignées sont toujours remises au goût du jour chaque saison. Le retour de l’argyle et des motifs tie and dye porte les touches de couleurs qui tonifient la tonalité plus cendreuse de la collection. Ainsi, un imperméable bleu minéral ou un pull orangé rehaussera un costume prince-de-galles trop classique.
Ce défilé, solide dans ses lignes, paraîtra peut-être ennuyeux pour certains mais il démontre encore une fois le savoir-faire supérieur de la maison tout en proposant un grand nombre de pièces rassurantes par leur portabilité évidente.
L’esprit hautement artistique et touche-à-tout de Pierpaolo Piccioli, directeur de la maison Valentino depuis 2008, n’a fait que flamboyer le blason déjà doré de Valentino. Ce n’est pas un hasard s’il choisit, pour son défilé du 20 janvier 2024, l’Hôtel de la Monnaie de Paris. C’est encore une mise en scène ultra réfléchie, en témoigne les résonnances entre le lieu, la collection et le titre, issu d’une recherche toujours perfectionniste et pertinente. « Le Ciel 20.24 » incarne la rareté du bleu perché sur les gratte-ciels gris de la ville, que traduit cette dichotomie de la couleur tranchée sur des costumes de bureau foncés.
C’est ainsi qu’il met à l’honneur le style de l’office gentleman à travers divers éléments comme le costume et l’inclusion récurrente de la longue cravate extra fine, typique modèle de la maison. La largeur des coupes est aussi de mise chez Valentino tant des épaules que des pantalons, toujours dans une fluidité des tissus propre aux tailleurs italiens, qui, dans une version très 7/8e, découvre des chaussures chic vernies. Ce minimalisme du costume de travail est égayé d’une pointe de bleu de diverses nuances célestes en accord avec les portes même du lieu. Elles se dévoilent dans la maroquinerie ou les cols roulés portés sous des chemises neutres qui renforcent le contraste. Le pull n’est pas l’unique élément emprunté à la garde-robe sportive et streetwear. On retrouvera les baskets, le polo, le blouson à zip, les sweat-shirt à capuche et t-shirt XXL, qu’une chemise et cravate visibles en dessous font croiser les genres. Le tout est agrémenté de souples manteaux longs pour magnifier la silhouette.
Valentino par Pierpaolo Piccioli c’est ce talent de renouveler sans fin l’exceptionnel à l’italienne dans une inspirante variété qui laisse les choix ouverts.
L’esprit hautement artistique et touche-à-tout de Pierpaolo Piccioli, directeur de la maison Valentino depuis 2008, n’a fait que flamboyer le blason déjà doré de Valentino. Ce n’est pas un hasard s’il choisit, pour son défilé du 20 janvier 2024, l’Hôtel de la Monnaie de Paris. C’est encore une mise en scène ultra réfléchie, en témoigne les résonnances entre le lieu, la collection et le titre, issu d’une recherche toujours perfectionniste et pertinente. « Le Ciel 20.24 » incarne la rareté du bleu perché sur les gratte-ciels gris de la ville, que traduit cette dichotomie de la couleur tranchée sur des costumes de bureau foncés.
C’est ainsi qu’il met à l’honneur le style de l’office gentleman à travers divers éléments comme le costume et l’inclusion récurrente de la longue cravate extra fine, typique modèle de la maison. La largeur des coupes est aussi de mise chez Valentino tant des épaules que des pantalons, toujours dans une fluidité des tissus propre aux tailleurs italiens, qui, dans une version très 7/8e, découvre des chaussures chic vernies. Ce minimalisme du costume de travail est égayé d’une pointe de bleu de diverses nuances célestes en accord avec les portes même du lieu. Elles se dévoilent dans la maroquinerie ou les cols roulés portés sous des chemises neutres qui renforcent le contraste. Le pull n’est pas l’unique élément emprunté à la garde-robe sportive et streetwear. On retrouvera les baskets, le polo, le blouson à zip, les sweat-shirt à capuche et t-shirt XXL, qu’une chemise et cravate visibles en dessous font croiser les genres. Le tout est agrémenté de souples manteaux longs pour magnifier la silhouette.
Valentino par Pierpaolo Piccioli c’est ce talent de renouveler sans fin l’exceptionnel à l’italienne dans une inspirante variété qui laisse les choix ouverts.
DES tENDANCES HOMME AUTOMNE-HIVER 2024-2025 ON POINTERA :
– Une prédominance du décontracté, la tendance au pantalon large confortable (droit, cargo ou sarouel) à sublimer par d’élégants éléments divers et variés (gants en cuir, chaussures vernies…).
– Les longs manteaux croisés ou droits pour une silhouette plus svelte !
– Le renouvellement du costume gentleman.
– Les couleurs foncées à rehausser de petites touches colorées.
– Une valorisation d’éléments basiques intelligemment assortis.
– Une prédominance du décontracté, la tendance au pantalon large confortable (droit, cargo ou sarouel) à sublimer par d’élégants éléments divers et variés (gants en cuir, chaussures vernies…).
– Les longs manteaux croisés ou droits pour une silhouette plus svelte !
– Le renouvellement du costume gentleman.
– Les couleurs foncées à rehausser de petites touches colorées.
– Une valorisation d’éléments basiques intelligemment assortis.