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Info express : Correspondance outre-Atlantique, de Cage à Satie par Bertrand Chamayou

  Bertrand Chamayou, détenteur record d’un tout dernier et cinquième titre des victoires de la musique classique, a sorti un disque chez Erato cet hiver, Letter(s) to Erik Satie. Le pianiste virtuose, spécialiste de Liszt et Ravel, s’écarte des sentiers du commun pour mettre à l’honneur deux compositeurs aux chemins détournés. C’est en réalité John Cage, référence familière à Chamayou, qui par son imprégnation profonde de Satie l’a amené vers la délicate blancheur aux éclats contrepointiques du célèbre maître des Gnossiennes.

  On pourra lire en préface du nouvel album : « Erik Satie et John Cage sont des ovnis dans le monde de la musique, car ils ont envisagé la musique à travers un prisme complètement différent […] Ce sont des pionniers dans le sens où, pour beaucoup, ils ont changé l’idée même de ce que doit être la musique. »[1]

  Le silence dilaté d’un phrasé dépouillé mais d’une pureté toute claire, c’est de cette vibration non seulement musicale mais d’une vie entière que raisonne l’œuvre de John Cage, prêchant la vision singulière et avant-gardiste de Satie aux États-Unis. Leurs titres disposés en regard nous immergent dans une histoire épistolaire où deux époques, deux mondes, deux artistes, se lancent des missives à coup de notes sonores d’un côté à l’autre de l’Atlantique, dont le messager Chamayou est le sculpteur avec brio et douceur de cette correspondance dans une même harmonie musicale du pénétrant et méditatif.

Bertrand Chamayou, détenteur record d’un tout dernier et cinquième titre des victoires de la musique classique, a sorti un disque chez Erato cet hiver, Letter(s) to Erik Satie. Le pianiste virtuose, spécialiste de Liszt et Ravel, s’écarte des sentiers du commun pour mettre à l’honneur deux compositeurs aux chemins détournés. C’est en réalité John Cage, référence familière à Chamayou, qui par son imprégnation profonde de Satie l’a amené vers la délicate blancheur aux éclats contrepointiques du célèbre maître des Gnossiennes.

On pourra lire en préface du nouvel album : « Erik Satie et John Cage sont des ovnis dans le monde de la musique, car ils ont envisagé la musique à travers un prisme complètement différent […] Ce sont des pionniers dans le sens où, pour beaucoup, ils ont changé l’idée même de ce que doit être la musique. »[1]

Le silence dilaté d’un phrasé dépouillé mais d’une pureté toute claire, c’est de cette vibration non seulement musicale mais d’une vie entière que raisonne l’œuvre de John Cage, prêchant la vision singulière et avant-gardiste de Satie aux États-Unis. Leurs titres disposés en regard nous immergent dans une histoire épistolaire où deux époques, deux mondes, deux artistes, se lancent des missives à coup de notes sonores d’un côté à l’autre de l’Atlantique, dont le messager Chamayou est le sculpteur avec brio et douceur de cette correspondance dans une même harmonie musicale du pénétrant et méditatif.

[1] Propos de Bertrand Chamayou sur son album Letter(s) to Erik Satie, Erik Satie, John Cage, Bertrand Chamayou, « Erato », Warner Classics, 17 novembre 2023

Pour pointer plus loin :

– « Rencontre – Vladimir Jankélévitch » par Patrice Galbeau, avec Jean-Joël Barbier et Violette Morin, France culture, émission diffusée le 25 juin 1978 https://www.youtube.com/watch?v=3_pphMQmAIE&ab_channel=R%C3%A9sonance%5Bs%5D

– « John Cage et la fascination Satie » par Max Dozolme, France musique, 5 septembre 2022 https://www.radiofrance.fr/francemusique/podcasts/maxxi-classique/john-cage-et-la-fascination-satie-8684920

– « Pourquoi Erik Satie est-il si populaire ? » par Max Dozolme, France musique, 26 décembre 2022 https://www.radiofrance.fr/francemusique/podcasts/maxxi-classique/pourquoi-erik-satie-est-il-si-populaire-facine-tant-9650289

– « Bertrand Chamayou : « Erik Satie est le premier à avoir composé de la musique sans fin ni commencement » » par Jean-Baptiste urbain, France musique, 12 décembre 2023 https://www.radiofrance.fr/francemusique/podcasts/l-invite-e-du-jour/Bertrand-Chamayou-Erik-Satie-est-le-premier-a-ecrire-de-la-musique-sans-fin-ni-commencement-5408102

– « Erik Satie. Le courage de l’enfance », Christophe Frionnet, Sens-Dessous n°8 2011/1, « Éditions de l’Association Paroles », p.107-115 https://www.cairn.info/revue-sens-dessous-2011-1-page-107.htm&wt.src=pdf 

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