En cette fin d’automne 2023 sort l’album Cépage(s), projet musico-viticole, initié par le vigneron ardéchois, Raphaël Pommier, du domaine de Cousignac à Bourg-Saint-Andéol. Le producteur bio lance l’étonnante idée mélodieuse et goûteuse d’un croisement entre ondes sonores et vineuses, qui concrétise, par la sortie d’un disque, la collaboration de plusieurs années avec le Quatuor Debussy, ancré également en Ardèche par la direction du festival des Cordes en ballade.
Les artistes font appel au grand vibraphoniste Franck Tortiller, noyau créateur, élément liant des composantes jazz et classique, vin et musique, pour traduire en langage musical les effets gustatifs des différents cépages :
« Le grenache pour moi, c’est quelque chose d’assez grave, assez intense, donc c’est le violoncelle. La Syrah, c’est quelque chose de plus sérieux, de plus intérieur, donc c’était l’alto […] J’ai suivi ses recommandations et j’ai travaillé comme ça. À chaque fois qu’il y a un cépage pour lequel j’ai écrit la musique, il y a un des membres du Quatuor […] soliste, qui est en phase avec ce qu’a dit Raphaël. ».[1]
Se prêtant ainsi tous au jeu empirique-œnologique, par un système de hautparleurs adaptés, la musique de l’album fut diffusée en continu dans les cuves du nouveau millésime lors de la vinification, afin que les ondes sonores se répercutent sur les molécules fongiques dans le processus de fermentation. Les dégustations précédentes l’ont prouvé, le vin musical est meilleur ! Cépage(s), c’est le pluriel symbolique de cette mixture expérimentale de fluides incroyables entre deux univers ordinairement imperméables, dans l’unité d’une résonance passionnée qui le rend également si singulier.
Les artistes font appel au grand vibraphoniste Franck Tortiller, noyau créateur, élément liant des composantes jazz et classique, vin et musique, pour traduire en langage musical les effets gustatifs des différents cépages :
« Le grenache pour moi, c’est quelque chose d’assez grave, assez intense, donc c’est le violoncelle. La Syrah, c’est quelque chose de plus sérieux, de plus intérieur, donc c’était l’alto […] J’ai suivi ses recommandations et j’ai travaillé comme ça. À chaque fois qu’il y a un cépage pour lequel j’ai écrit la musique, il y a un des membres du Quatuor […] soliste, qui est en phase avec ce qu’a dit Raphaël. ».[1]
Se prêtant ainsi tous au jeu empirique-œnologique, par un système de hautparleurs adaptés, la musique de l’album fut diffusée en continu dans les cuves du nouveau millésime lors de la vinification, afin que les ondes sonores se répercutent sur les molécules fongiques dans le processus de fermentation. Les dégustations précédentes l’ont prouvé, le vin musical est meilleur ! Cépage(s), c’est le pluriel symbolique de cette mixture expérimentale de fluides incroyables entre deux univers ordinairement imperméables, dans l’unité d’une résonance passionnée qui le rend également si singulier.
[1] Voir l’émission radiophonique « Un vigneron ardéchois fait écouter de la musique à son vin pendant les vinifications, le projet « Cépage(s) » », 17 novembre 2023, « Le Grand Invité de France Bleu Drôme-Ardèche », Christophe Bernard, France bleu, https://www.radiofrance.fr/francebleu/podcasts/le-grand-invite-de-france-bleu-drome-ardeche/un-vigneron-ardechois-fait-ecouter-de-la-musique-a-son-vin-pendant-les-vinifications-le-projet-cepage-s-1107684