Le Musée Yves Saint Laurent présente en ses lieux l’exposition « Yves Saint Laurent : Transparences. Le pouvoir des matières » du 9 février au 25 août 2024, organisée par les conseillères et invitées : la curatrice et directrice artistique Anne Dressen ainsi que l’architecte et scénographe Pauline Marchetti.
« Les transparences, je les connais depuis longtemps. L’important, avec elles, c’est de garder le mystère… Je pense avoir fait le maximum pour l’émancipation des femmes. J’ai créé des vêtements qui entrent tout à fait à leur aise dans le 21e siècle. »[1], Yves Saint Laurent
La transparence transparaît à travers différents supports. Même si la thématique reste restreinte au regard du parcours artistique d’Yves Saint Laurent, la variété des documents qui se répondent les uns les autres et la pluralité des diverses pièces permettent de tenir la thématique en toute logique. Plusieurs collections de vêtements sont accrochées, quarante pièces de textiles, les plus marquantes ne sont pas uniquement mises en évidence par l’accrochage des vêtements en question, mais également par leur mise en scène historique à travers des photos, dessins, croquis, vidéos…
Les transparences d’Yves Saint Laurent se conjuguent en des dévoilements différents, ajourées, floues ou structurales en fonction des matières.
En même temps c’est une révolution. La thématique de la transparence nous montre à quel point Yves Saint Laurent a su jouer des contradictions et des codes genrés avec une grande finesse. C’est là un des contours épais de l’esprit du créateur : cette révolution subtile est double : double par la maîtrise de l’androgynéité et par cette nudité triomphante.
Cependant, la question de la nudité féminine reste malheureusement toujours d’actualité. Tout cela nous fait donc nous interroger, d’où l’importance de cette exposition aujourd’hui dont le sujet, si l’on va jusqu’au bout de cette réflexion lancée par Yves Saint Laurent, est toujours actuel, mais sous forme de problème. C’est une lutte que la femme poursuit aujourd’hui car les tabous demeurent…
« Les transparences, je les connais depuis longtemps. L’important, avec elles, c’est de garder le mystère… Je pense avoir fait le maximum pour l’émancipation des femmes. J’ai créé des vêtements qui entrent tout à fait à leur aise dans le 21e siècle. », Yves Saint Laurent
La transparence transparaît à travers différents supports. Même si la thématique reste restreinte au regard du parcours artistique d’Yves Saint Laurent, la variété des documents qui se répondent les uns les autres et la pluralité des diverses pièces permettent de tenir la thématique en toute logique. Plusieurs collections de vêtements sont accrochées, quarante pièces de textiles, les plus marquantes ne sont pas uniquement mises en évidence par l’accrochage des vêtements en question, mais également par leur mise en scène historique à travers des photos, dessins, croquis, vidéos…
Les transparences d’Yves Saint Laurent se conjuguent en des dévoilements différents, ajourées, floues ou structurales en fonction des matières.
En même temps c’est une révolution. La thématique de la transparence nous montre à quel point Yves Saint Laurent a su jouer des contradictions et des codes genrés avec une grande finesse. C’est là un des contours épais de l’esprit du créateur : cette révolution subtile est double : double par la maîtrise de l’androgynéité et par cette nudité triomphante.
Cependant, la question de la nudité féminine reste malheureusement toujours d’actualité. Tout cela nous fait donc nous interroger, d’où l’importance de cette exposition aujourd’hui dont le sujet, si l’on va jusqu’au bout de cette réflexion lancée par Yves Saint Laurent, est toujours actuel, mais sous forme de problème. C’est une lutte que la femme poursuit aujourd’hui car les tabous demeurent…
[1] Yves Saint Laurent cité par Laurence Benaïm dans Yves Saint Laurent, « Essais et documents », Grasset, 2018, p. 679-680.