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Bain de couture
Couverture PointeMag, Karl Gustavsen, Juillet 2025

Crédit photo & artiste © Karl Gustavsen

Bain de couture

Alors qu’il se tient actuellement, au Petit Palais, l’exposition « Dessins de bijoux » dont les usages originellement fonctionnels conduisent à l’émerveillement d’œuvres bellement abouties, de même Karl Gustavsen est l’artiste français incontournable qui tire le dessin de mode vers un art à part entière. Instruit par le stylisme-modélisme à l’École de de la chambre syndicale de la couture parisienne, le jeune Gustavsen a pu se former auprès des plus grandes Maisons de couture parisiennes telles Dior ou Balmain. Son art pictural intrinsèquement lié à la mode propose un panorama d’images successives aux airs d’éditoriaux vintage, une vision à la fois personnelle et universelle de la beauté intemporelle, du corps féminin et du vêtement, dextrement réalisée :

Alors qu’il se tient actuellement, au Petit Palais, l’exposition « Dessins de bijoux » dont les usages originellement fonctionnels conduisent à l’émerveillement d’œuvres bellement abouties, de même Karl Gustavsen est l’artiste français incontournable qui tire le dessin de mode vers un art à part entière. Instruit par le stylisme-modélisme à l’École de de la chambre syndicale de la couture parisienne, le jeune Gustavsen a pu se former auprès des plus grandes Maisons de couture parisiennes telles Dior ou Balmain. Son art pictural intrinsèquement lié à la mode propose un panorama d’images successives aux airs d’éditoriaux vintage, une vision à la fois personnelle et universelle de la beauté intemporelle, du corps féminin et du vêtement, dextrement réalisée :

« J’aime le papier que je sculpte comme une matière. Les différents types de papiers sont découpés avec un cutter de précision, puis peints pièce par pièce, assemblés en composition, et enfin collés sur un panneau de bois peint. Le processus de réalisation est comparable à celui d’un vêtement de haute couture. »[1] Karl Gustavsen
« J’aime le papier que je sculpte comme une matière. Les différents types de papiers sont découpés avec un cutter de précision, puis peints pièce par pièce, assemblés en composition, et enfin collés sur un panneau de bois peint. Le processus de réalisation est comparable à celui d’un vêtement de haute couture. »[1] Karl Gustavsen
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Ses pièces, comme polarisées en deux saisons – les collections printemps-été et automne-hiver – dessinent, d’une nostalgique réminiscence, le charme des bords de mer où résonnent grâce des courbes corporelles et robes de couture estivales. L’artiste réserve aux tenues plus chargées et chaudes des fonds monochromatiques non figuratifs qui ouvrent l’attention aux techniques de collage d’influence également cubiste ; les premiers « colleurs » artistiques furent en effet Braque et Picasso. Maquillage et accessoires élégants viennent renforcer la symbolique géométrique. Ainsi, cercles solaires et lunaires répondent aux blush, disques de chapeau bibi ou lancers de balles de cirque. L’artiste évoque la collection « Le Cirque » de février 1938 d’Elsa Schiaparelli, moment fertile d’une fantaisie créatrice illustrée dans les travaux de son fidèle ami Christian Bérard [2]. Ce jeu de miroir entre éléments et plans, chez Gustavsen, réfléchit une envie ludique de spectacle propre à la mode rappelant autant son exigence de finesse que son immanente légèreté.
En couverture se profile un duel au soleil d’un stylisme marqué [3]. On ne peut écarter cette fameuse chanson d’Étienne Daho, où s'opposent lune et soleil perchés sur l’horizon marin lointain en guise d’arrière-plan d'une scène de séduction, qui confond dans un mirage des sables, désir, rêve et réalité.
Ses pièces, comme polarisées en deux saisons – les collections printemps-été et automne-hiver – dessinent, d’une nostalgique réminiscence, le charme des bords de mer où résonnent grâce des courbes corporelles et robes de couture estivales. L’artiste réserve aux tenues plus chargées et chaudes des fonds monochromatiques non figuratifs qui ouvrent l’attention aux techniques de collage d’influence également cubiste ; les premiers « colleurs » artistiques furent en effet Braque et Picasso. Maquillage et accessoires élégants viennent renforcer la symbolique géométrique. Ainsi, cercles solaires et lunaires répondent aux blush, disques de chapeau bibi ou lancers de balles de cirque. L’artiste évoque la collection « Le Cirque » de février 1938 d’Elsa Schiaparelli, moment fertile d’une fantaisie créatrice illustrée dans les travaux de son fidèle ami Christian Bérard [2]. Ce jeu de miroir entre éléments et plans, chez Gustavsen, réfléchit une envie ludique de spectacle propre à la mode rappelant autant son exigence de finesse que son immanente légèreté.
En couverture se profile un duel au soleil d’un stylisme marqué [3]. On ne peut écarter cette fameuse chanson d’Étienne Daho, où s'opposent lune et soleil perchés sur l’horizon marin lointain en guise d’arrière-plan d'une scène de séduction, qui confond dans un mirage des sables, désir, rêve et réalité.

Crédits photos © Karl Gustavsen, PointeMag

Artiste : Karl Gustavsen, Instagram @gustavsenkarl

Oeuvres fixes ci-dessus : « Escale », « Baigneuse », « Seaside »

Mosaïque : Carré d’artistes de Paris, Île Saint Louis

Retrouvez les œuvres de Karl Gustavsen actuellement exposées et en vente aux galeries Carré d’artistes à Paris (Île Saint-Louis), Lyon, Marseille (Estienne d’Orves) et Colmar [4].
Retrouvez les œuvres de Karl Gustavsen actuellement exposées et en vente aux galeries Carré d’artistes à Paris (Île Saint-Louis), Lyon, Marseille (Estienne d’Orves) et Colmar [4].

[1] Entretien avec Karl Gustavsen du 28 juin 2025 pour PointeMag

[2] Oeuvres citées par Karl Gustavsen, voir https://www.schiaparelli.com/fr/21-place-vendome/schiaparelli-et-les-artistes/christian-berard/illustration-de-la-collection-le-cirque-de-schiaparelli

[3] Nos looks mixtes de juillet 2025 ci-dessous sont inspirés des œuvres de Karl Gustavsen.

[4] https://www.carredartistes.com/fr-fr/karl-gustavsen-m-53.htm

Stylisme Juillet Femme-Homme 2025
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Crédits photos © Dolce Gabbana, Dior, Prada

Robe : Dior Printemps-Été 2025 

Gants : Dolce & Gabbana

Escarpins : Prada

Sac : Dior Saddle

Parure : Dior 

Articles disponibles en boutiques web dolcegabbana.com, dior.com, prada.com

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Crédits photos © Giorgio Armani, Yves Saint Laurent, Velasca, Dior, Jacquemus

Short de bain : Giorgio Armani

Top : Yves Saint Laurent

Mocassins : Velasca

Collier : Dior

Sac : Jacquemus

Serviette de bain : Yves Saint Laurent

Articles disponibles en boutiques web armani.com, ysl.com, prada.com, velasca.com, dior.com, jacquemus.com

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